Le cancer est une maladie grave, à ne pas prendre à la légère. Il est donc important de bien s’informer afin de pouvoir la combattre au mieux. Nous allons faire ici un bref récapitulatif des méthodes employées les plus courantes, et nous ferons un petit tour sur les traitements expérimentaux et champs de recherche.
N’oubliez pas que chaque cas est différent, donc il est vital de passer par un médecin afin qu’il vous guide et soigne au mieux.
La chirurgie
C’est la forme la plus ancienne de traitement du cancer. Souvent le premier traitement, c’est utilisé dans environ 8 cas sur 10. Le principe est simple. Une fois la tumeur localisée, on vous opère pour la retirer.
Plus la tumeur est petite, plus les chances de succès sont importantes. Le chirurgien élimine la tumeur et les éventuelles cellules cancéreuses présentes à proximité.
L’opération chirurgicale est la forme la plus ancienne de traitement des cancers. C’est encore aujourd’hui bien souvent le premier traitement qui est proposé aux personnes chez qui un cancer a
été diagnostiqué. Elle est utilisée dans environ 80 % des cas.
Vous pouvez être sous anesthésie générale ou sous anesthésie locale, selon la localisation de la tumeur. Evidemment un article ne peut détailler les multiples subtilités de cette opération, le chirurgien doit en effet s’adapter au cas par cas.
Il y a peu d’effets secondaires.
La chimiothérapie
Dans l’imaginaire collectif, c’est le traitement qui a le plus d’effets indésirables. Et en effet, il en a. Heureusement la science avance à grands pas, afin de réduire au maximum les désagréments d’un tel traitement.
Ce traitement repose sur la prise d’une ou plusieurs substances chimiques.
Depuis les années 70, une pléthore de médicaments anticancéreux (aussi appelés antitumoraux) ont été mis au points. Ces médicaments détruisent les celulles cancéreuses ou arrêtent leur multiplication. Il existe plusieurs types de cancer, chaque médicament agira plus ou moins efficacement sur chaque type.
La majorité des médicaments de chimiothérapie se prennent sous forme liquide, injectés directement dans une veine, par voie intraveineuse au cours de perfusion. Certains médicaments se prennent par voie orale.
Dans certains cas, la chimiothérapie peut être administrée en intra-musculaire ou directement dans la tumeur…
De même la posologie peut énormément varier d’un médicament à un autre. Difficile d’en faire le tour dans un simple article.
Il y a beaucoup plus d’effets secondaires que pour une opération chirurgicale, ce qui explique la popularité de la chirurgie.
Les thérapies ciblées
Pendant de longues années, chaque diagnostic conduisait exactement au même traitement. Mais les individus étant différents les uns des autres sur le plan biologique, cela pouvait sembler un non sens. Aujourd’hui, de nouvelles thérapies « ciblées » permettent une médecine personnalisée qui consiste à adopter le traitement le plus adapté en fonction du profil biologique du patient et des caractéristiques complexes de sa maladie. Mesurer un marqueur biologique pour adapter la dose d’un médicament relève de la médecine personnalisée. C’est en cancérologie que cette médecine a connu de grands développements, grâce à la connaissance approfondie du fonctionnement de la cellule cancéreuse.
La radiothérapie
La radiothérapie est l’un des traitements les plus fréquemment employés dans le traitement des cancers. Plus de la moitié des individus atteints d’un cancer reçoivent ce type de traitement.
- Le principe : exposer les cellules cancéreuses à des rayons. Cette exposition provoque une transformation des cellules qui perdent alors leur faculté à se multiplier. Seule la zone où
se trouve la tumeur est exposée aux rayons afin d’éviter au maximum que des cellules saines ne soient elles aussi touchées. - L’objectif : là encore, il s’agit d’éliminer le plus possible de cellules cancéreuses. Comme la chimiothérapie, la radiothérapie peut être réalisée avant ou après une intervention chirurgicale.
Dans le premier cas, le but est de diminuer la taille de la tumeur afin d’augmenter les chances de retirer toutes les cellules cancéreuses au cours de l’opération. Dans le second cas, l’objectif est de détruire les éventuelles cellules cancéreuses restantes et ainsi de réduire les risques de récidives. - En pratique : le plus souvent, la radiothérapie est externe ; les rayons sont émis par un appareil pendant que vous êtes allongé, sans bouger, sur une table. Les séances durent quelques minutes et sont répétées sur plusieurs jours. Au préalable, la zone exposée aura été soigneusement délimitée pour cibler spécifiquement la tumeur. Il existe une autre forme de radiothérapie dite interne. Dans ce cas, les rayons sont émis par un implant placé (au cours d’une intervention chirurgicale) à proximité de la tumeur.
Le type et la quantité de rayons prescrits par votre médecin ainsi que le nombre de séances sont notamment déterminés en fonction du type de cancer dont vous êtes atteint, de la taille de la tumeur et de sa localisation dans votre corps.
L’hormonothérapie
Ce type de traitement repose, comme pour la chimiothérapie, sur la prise de médicaments.
- Le principe : certains cancers sont sensibles à l’action d’hormones naturellement produites par l’organisme. C’est fréquemment le cas pour les cancers du sein et de la prostate. Les cellules cancéreuses ont tendance à se multiplier plus vite en présence de ces hormones. L’idée est donc de bloquer la production ou l’activité de ces hormones.
- L’objectif : contrairement aux autres formes de traitement des cancers, l’hormonothérapie ne vise pas à détruire directement les cellules cancéreuses. Il s’agit de vous donner des médicaments qui soit bloquent la production hormonale, soit s’opposent à son action. Cela permet ainsi de réduire la croissance des cellules cancéreuses.
- En pratique : l’hormonothérapie est utile uniquement si le cancer est sensible aux hormones (on dit alors qu’il est hormono-sensible). C’est le cas si les cellules cancéreuses possèdent à leur surface des récepteurs spécifiques à ces hormones. L’étude de la tumeur permet de le déterminer. Si tel est le cas, le traitement repose sur la prise d’un médicament par voie orale. Le type de médicament, la dose prescrite et la durée du traitement sont adaptés à chaque situation.
Les antiangiogenèses
Une tumeur a besoin d’énergie pour se développer, notamment du sucre et de l’oxygène présents dans le sang. À partir d’un certain stade, de nouveaux petits vaisseaux sanguins apparaissent tout autour et dans la tumeur, afin de la nourrir. C’est l’angiogenèse, la création de vaisseaux sanguins. Les médicaments antiangiogenèses empêchent ce processus, ce qui interrompt le développement de la tumeur. Ces médicaments ne sont toutefois pas souvent utilisés chez les jeunes.
L’immunothérapie
L’immunothérapie consiste à aider l’organisme à booster son système immunitaire, de façon à ce qu’il reconnaisse et élimine les cellules cancéreuses. Il y a 2 grands types d’immunothérapie:
- L’immunothérapie passive consiste à fournir à l’organisme des défenses supplémentaires pour lutter contre les cellules cancéreuses (exemple: l’interféron).
- L’immunothérapie active fonctionne sur le principe de la vaccination. Elle consiste à encourager l’organisme à fabriquer lui-même ses propres défenses.
L’immunothérapie présente le double avantage de ne pas nécessiter d’hospitalisation et de provoquer beaucoup moins d’effets secondaires que la chimiothérapie. Cependant, à l’heure actuelle, l’immunothérapie n’est applicable qu’à une minorité de cancers.
Et les thérapies géniques?
En théorie, la thérapie génique repose sur une idée simple: si un gène est responsable d’une maladie, par exemple un cancer, il suffirait de le remplacer par un gène sain pour que la maladie guérisse d’elle-même. Mais en pratique, cette technique est encore loin d’être au point! De plus, dans le cadre du cancer, son efficacité n’a pas encore été démontrée.
N’hésitez pas à demander plus de détails à votre médecin
Kevindu80