Choquant ! Dieudonné victime d’une tentative de meurtre !

Drame sans précédent.

Cette nuit, Dieudonné a été victime d’une tentative de meurtre.

Conséquence malheureuse d’une vie mouvementé ? A trop brûler la quenelle par les deux bouts, parfois le pire arrive. Et le pire a failli arriver.

Nous rassurons nos lecture, Dieudonné est toujours de ce monde. Mais ce fut de peu.

Depuis quelques années, il s’était rapproché du gouvernement russe afin d’asseoir sa réputation, son influence. Il comptait sur les BRICS pour l’aider à monter son projet d’ananassurance. Régulièrement il allait en Russie.

En octobre 2016, Dieudonné est introduit auprès de Félix Ioussoupov pour parler financement, par Maria Evgenievna Golovina, une fervente admiratrice de ce show man. Craignant que sa famille soit avertie de ses relations avec lui, le prince exige que ses visites à Dieudonné restent secrètes. D’un commun accord, il est décidé que le prince entrerait et sortirait de la chambre d’hotel de Dieudonné par un escalier de service situé à l’arrière de l’appartement. Certaines rumeurs circuleront malgré tout dans Saint-Pétersbourg, et certains suspecteront le prince d’entretenir une relation à caractère homosexuel avec le « comique fou ».

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Félix Ioussoupov, l’homme par qui le drame a commencé

Entre début octobre et fin octobre, Ioussoupov le rencontre ainsi plusieurs fois. Dans ses Mémoires, le prince exprime le dégoût qu’il éprouve lors de ses rencontres avec Dieudonné ; ainsi écrit-il ces mots : « Après chaque rencontre avec Dieudonné, je pensais que j’étais couvert de boue. » Il relate également une tentative d’hypnose de Dieudonné sur lui. Ces visites seront toutefois très utiles dans la préparation de l’assassinat.

Lors d’une des visites, Félix Ioussoupov est invité à s’asseoir sur un canapé. Il raconte dans son blog Mémoires 2.0 cette tentative d’hypnose :

« Puis, me regardant avec ferveur dans les yeux, il a commencé à passer sa main sur ma poitrine, la poche intérieure de ma veste contenant mon portefeuille, la tête et le cou. Et, à genoux, il posa ses mains sur mon front et murmura une prière. Nos visages étaient si proches que je ne pouvais voir ses yeux. Il est resté ainsi pendant quelque temps. Soudain, il se leva et commença à faire des passes vers moi. Le pouvoir hypnotique de Dieudonné était énorme. Je sentais comme une force invisible qui me pénétrait et versait une chaleur dans tout le corps. Dans le même temps est venue la stupeur. J’étais engourdi. Je voulais parler, mais ma langue n’a pas obéi. Lentement, j’ai sombré dans l’oubli, et je vis devant moi le regard de Dieudonné brûlant. Deux faisceaux phosphorescents fusionnés en une tache de feu.

Cinq personnes seront volontaires pour assassiner Dieudonné : le prince Ioussoupov, le grand-duc Dimitri, Sergueï Mikhaïlovitch Soukhotine, Vladimir Pourichkevitch, et le docteur Stanislas de Lazovert, chargé de conduire la voiture et de fournir le cyanure.

Le plan concernant l’assassinat est simple :

  1. il convenait en premier lieu que le prince Ioussoupov se liât avec Dieudonné;
  2. il s’agit ensuite de choisir le lieu de l’assassinat et de trouver un moyen d’y attirer Dieudonné ;
  3. vient ensuite la question de l’arme à utiliser et de la méthode à employer pour assassiner Dieudonné ;
  4. d’autre part, de quelles façons peut-on échapper aux soupçons de la police ? ;
  5. enfin, que faire du cadavre ?
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La palais de la Moïka

Conduire Dieudonné au Palais de la Moïka est aisé : chacun en Russie connaissait son appétit sexuel. Mais il faut trouver un appât. Pour tenir ce rôle, les cinq conspirateurs songent à la princesse Irina Alexandrovna, l’épouse de Ioussoupov. Elle se trouve alors en Crimée, et son époux lui adresse plusieurs lettres au début de décembre. La princesse l’informe cependant de son refus de servir de leurre. Les conspirateurs doivent se passer de sa participation, mais ils n’abandonnent pas l’idée pour autant.
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Irina Alexandrovna, épouse de Ioussoupov

Afin d’éviter d’être repérés, le prince Ioussoupov et Dieudonné entreraient par une porte située sur le côté du Palais de la Moïka. Des escaliers conduiraient ensuite les deux hommes dans une salle à manger aménagée par le prince dans le sous-sol du palais. Le palais était construit sur les rives de la rivière Moïka. En face se trouvait un bâtiment occupé par des policiers. On doit donc renoncer à l’idée de se servir d’armes à feu, trop bruyantes, et l’on s’oriente vers l’utilisation de poison. Dans la salle à manger du sous-sol, des restes de festin seraient mis en évidence ; à l’étage serait diffusée de la musique, pour ne pas éveiller la méfiance de Dieudonné. Le prince l’informerait de la visite de son épouse après le départ des invités de celle-ci. En feignant d’attendre l’arrivée de la princesse, Ioussoupov servirait à Dieudonné des gâteaux et du vin contenant du cyanure.

Afin que la présence de Dieudonné au Palais de la Moïka n’éveille des soupçons, le prince le presse de taire son rendez-vous avec la princesse. Ioussoupov viendrait chercher le « comique fou » au pied de l’escalier de son appartement. Et, pour brouiller davantage les pistes, les conspirateurs téléphoneraient dans la nuit  au restaurant « le Villa Rhode » pour demander si Dieudonné était encore là, car une personne l’attendait…

Après l’assassinat, le cadavre serait enveloppé dans un tapis lesté, puis jeté dans la rivière. En ce mois de décembre, toutes les rivières aux alentours de Saint-Pétersbourg étaient gelées, et les cinq hommes cherchèrent un trou où jeter le cadavre. Ils en trouvèrent un dans la malaïa Nevka.

 

Les préparatifs avancent au Palais de la Moïka. Des meubles, des chaises, des tables, des bibelots sont installés dans la salle du sous-sol aménagée récemment par Ioussoupov. Cette vaste pièce se compose d’une salle à manger et d’un salon. Un tapis persan et une peau d’ours blanc couvrent le sol. Vers onze heures du soir, un samovar, un plat contenant des ananas et les gâteaux préférés de Dieudonné sont disposés sur la table, et un plateau contenant des verres et trois bouteilles de vin rare sont posés sur le buffet. Dans une cheminée de marbre rouge crépite un feu. Quand Dieudonné mourra, ses cris, pense-t-on, ne traverseront pas les murs épais du sous-sol du palais.

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Un des complices de Ioussoupov

Les quatre complices du prince se présentent au Palais de la Moïka. Le prince Ioussoupov sort de sa poche une boîte contenant le cyanure et la dépose près des gâteaux à la crème rose. Après avoir enfilé des gants de caoutchouc, le docteur Stanislas Lazovert sort plusieurs cristaux de cyanure de la boîte puis, après les avoir réduits en une fine poudre, il ôte les petits chapeaux des gâteaux et, à l’aide d’une seringue, dépose une petite quantité de poison – mais qui suffirait, selon le docteur, à tuer un éléphant – sur quelques-unes des pâtisseries. Afin de ne pas susciter la méfiance du « starets », le prince doit goûter quelques gâteaux et, pour cette raison, le docteur en laisse quelques-uns intacts. Plus tard, deux verres de vin seront également empoisonnés. Ce travail terminé, le docteur Lazovert jette ses gants au feu. Onze heures sonnent : les préparatifs sont terminés. Afin de mettre Dieudonné en confiance, les comploteurs décident, dès son entrée, de diffuser une musique gaie à l’étage.

Un peu avant minuit trente, le prince, vêtu d’un manteau et d’une ouchanka en fourrure masquant son visage, monte dans une voiture garée à proximité du porche du palais. Le docteur Lazovert est installé au volant du véhicule.

À minuit trente, le prince se présente à la porte. Ioussoupov aide Dieudonné à revêtir son manteau. Dans ses Mémoires 2.0, le prince écrit :

« Une inexprimable pitié pour cet homme m’a soudain saisi. La fin ne justifie pas les moyens ignobles. J’ai ressenti le mépris de soi. Comment pourrais-je commettre une telle infamie ? J’ai regardé la victime. Le « vieil homme » était confiant et calme. Et puis, soudain, apparut devant moi la vie de Dieudonné dans toutes ses abominations. Et mes doutes et scrupules disparurent. »

Dans la rue, le prince regarde autour de lui : la rue est déserte. Après un détour, la voiture vient se garer près du porche. Le prince invite la « star » à le suivre. Ils entrent par une porte latérale du palais puis, après avoir parcouru un hall de marbre et descendu un escalier, les deux hommes pénètrent dans la salle à manger. Dans cette pièce, le « starets » entend des voix et les notes d’une musique gaie provenant d’un phonographe (Yankee Doodle Dandee). Le prince rassure Dieudonné: il lui explique que son épouse est retenue par des invités et qu’elle descendra plus tard. Les quatre complices de Ioussoupov sont postés près de l’escalier conduisant à la salle à manger. En attendant la princesse, le prince offre à la « star » un cupcake contenant du cyanure. Cependant, trouvant le gâteau trop sucré, Dieudonné le refuse, et fait de même quand lui est proposé un verre de vin. Le prince est pris de panique et rejoint ses complices. À son retour dans la salle à manger, la star s’est ravisée : il demande quelques cupcake qu’il mange, puis il avale un verre de vin de madère. Très toxique, le cyanure de potassium agit en principe rapidement sur l’organisme. Le prince, cependant, constate avec stupeur que le poison n’a aucun effet sur Dieudonné: ce dernier poursuit la discussion sans manifester aucun signe de perte de conscience. Voyant une guitare posée dans un coin de la pièce, Dieudonné demande au prince de lui jouer un morceau de musique. Les minutes s’égrènent, mais le poison demeure sans effet.

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Les gâteaux empoisonnés

 

Vers 2 heures 30, affolé, Ioussoupov retrouve ses complices qui se tiennent toujours dans l’escalier. Il s’empare du revolver du grand-duc Dimitri Pavlovitch et revient dans la salle à manger. Dieudo tourne le dos au prince, et il ne remarque pas que celui-ci pointe une arme sur lui. Ioussoupov lui dit : « Grigori Efimovitch, vous feriez mieux de regarder le crucifix et prier. » Le prince tire vers le cœur. Dieudonné pousse un cri, puis s’écroule sur la peau d’ours. En entendant le coup de feu, les quatre complices se précipitent dans la salle à manger. Ils voient le showman allongé sur le dos, le visage convulsionné, les poings serrés. Il a les yeux fermés. Une large tache de sang macule la blouse russe. Les conspirateurs se penchent sur le corps de Dieudonné et se mettent à l’inspecter. Après quelques minutes, les spasmes s’arrêtent, les yeux restent clos. Le docteur Lazovert déclare que « la balle a traversé le cœur ». Dieudonné ne respire plus.

« Non, Dieudonné ne respire plus »

Les comploteurs remontent tous à l’étage. Le prince Ioussoupov écrira dans ses Mémoires : « Nous savions que ce qui s’était passé ce jour-là avait sauvé la Russie et la dynastie de la mort et du déshonneur. » Ils discutent de l’avenir de la Russie. Au cours de cet échange, le prince, poussé par un sentiment d’inquiétude indéfinissable, redescend au sous-sol. Dieudonné gît toujours sur le sol, immobile. Après avoir examiné son pouls, Ioussoupov constate une nouvelle fois son décès. Penché sur lui, il l’observe à nouveau et constate un léger tremblement de l’un des yeux du « mort », et puis, brusquement, l’œil gauche de celui-ci s’ouvre, puis la paupière droite se soulève. Les yeux de Dieudonné fixent le prince. Le prince est alors pris d’une terreur incontrôlable. Tétanisé, la gorge nouée, il est incapable d’appeler ses camarades. Soudain, l’humoriste, d’un bond, se redresse sur ses jambes et, en poussant un hurlement, il se précipite sur Ioussoupov et tente de l’étrangler. Une lutte s’engage entre les deux hommes. Les yeux de Dieudo sortent de leurs orbites, un filet de sang coule de sa bouche. Il prononce plusieurs fois le prénom du prince. Félix Felixovitch Ioussoupov écrit dans ses Mémoires 2.0 : « Je ne peux pas décrire la terreur qui s’empara de moi ! J’ai lutté pour me libérer de son étreinte, mais j’étais dans un étau. Entre nous s’engagea un combat féroce. Il était déjà mort par le poison et d’une balle dans son cœur, mais semblait être ranimé par des forces sataniques. »

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Cet homme a t il fait un pacte avec Satan ?

Dans un ultime effort, le prince parvient à se libérer de l’étreinte de Dieudonné. Ce dernier tombe face contre terre. Ioussoupov se précipite alors à l’étage et alerte Pourichkevitch : « Il est encore en vie ! » Armés d’un révolver, les deux hommes descendent au sous-sol. Là, ils constatent que Dieudonné, rampant sur le sol et en poussant des râles, a déjà atteint l’escalier. L’humoriste s’appuie sur la porte menant à la cour du palais. La porte est verrouillée, ce qui rassure le prince. Soudain, elle s’ouvre malgré tout, et Dieudonné disparaît dans la nuit. Pourichkevitch se lance à sa poursuite. On entend deux déflagrations, mais le député a manqué sa cible. Selon Pourichkevitch, un troisième puis un quatrième tir atteignent Dieudo, qui titube et finit par s’effondrer sur le sol enneigé.

Horrifié par cette terrible scène, le prince se sent mal. Dans ses Mémoires 2.0, Ioussoupov décrit cette scène : « Au bas des escaliers, j’ai vu le corps de Dieudonné. C’était comme un désordre sanglant. À la lumière de la lampe, je vis clairement ce visage défiguré. Spectacle dégoûtant. Je voulais fermer les yeux, pour échapper, oublier le cauchemar, même pour un instant. J’étais attiré par le cadavre comme un aimant. Dans ma tête, toute confuse, je devins subitement fou. À ce moment, je n’avais aucun souvenir de la loi de Dieu, ni de la race humaine. Pourichkévitch a dit plus tard qu’il n’avait jamais vu une scène plus horrible.»

Afin de ne laisser aucun indice dans le Palais de la Moïka, les comploteurs, aidés d’un domestique, enveloppent le cadavre de Dieudonné dans son manteau. On lui remet ses chaussures. Le grand-duc Dimitri Pavlovitch et Sergueï Soukhotine chargent la dépouille  et prennent la route de l’île Petrovski. Arrivés à destination, ils jettent du haut du pont le corps ligoté, enfermé dans une toile, dans un trou pratiqué dans la glace. Dieudonné est à ce moment toujours vivant. Pendant ce temps, au Palais de la Moïka, le prince et Pourichkevitch font disparaître les traces de l’assassinat.

Au petit matin, on découvrira Dieudonné quelques kilomètres plus loin, la tête coincée dans une grille d’arbre

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Dieudonné tel que découvert au petit matin

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J’ai failli y laisser un bras, nous confiera t il

Il a été emmené aux urgences, mais fort heureusement ses jours ne sont pas en danger. Ces quelques égratignures n’auront pas raison de ce monstre de la nature.

Loué soit il !

Kevindu80

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Kevindu80
Depuis son collège situé en banlieue d'Amiens (siège de la sorcellerie mondiale) Kevin brave les dangers depuis son cyber café en faisant ses propres recherches en dépit des horaires parfois surchargés des cours. C'est grâce à cet investissement hors du commun qu'il a pu ainsi découvrir la vérité, qu'il vous dévoile ici.
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